DUR D’Y CROIRE

Quinze ans après l’adoption des objectifs du millénaire par les Nations Unies aux Comores, l’immense majorité des jeunes sont encore destinés au chômage et seule une infime minorité a la possibilité de poursuivre des études supérieures. Le manque d’électricité, d’eau courante, d’infrastructures, les déficiences du système sanitaire et du système scolaire, les retards de paiement des salaires, la faim même, restent l’obsédant quotidien d’un peuple qui se meurt.

Comme étouffés ou condamnés, nombre de comoriens, empêtrés dans une lutte de survie, sombrent dans un mal-être résigné, renonçant à lutter ou à se révolter contre un accroissement d’inégalités pourtant chaque jour plus visibles. Dans ce délitement qui semble inexorable, les valeurs humaines, de solidarité, d’éthique ou de fraternité s’effacent ; la course à l’argent facile mine les structures traditionnelles et favorise les phénomènes de délinquance, de prostitution, de corruption…

S’emparant de ces tensions qui traversent la société comorienne contemporaine, la création Dur D’y Croire met en scène l’histoire réelle de cinq jeunes, tous en situation de grande précarité.

La pièce est un témoignage fort et poignant, qui plonge au cœur de leurs parcours, livrés à eux-mêmes, dans la débrouille au jour le jour : petits jobs, combines, solidarités…

Rassemblés par une détermination à toute épreuve et la même passion de la danse, ils s’engagent dans une quête individuelle et collective porteuse d’espoir pour faire changer ce système.

Fahardine Fakri : “ La danse est ma façon à moi de m’exprimer. Elle me donne raison de continuer à me battre et surtout me forge dans diverses cultures”

Mohamed Wardine : “La danse est le langage de mon âme.”

Bacar Nourdine : “La danse est devenu ma force et ma raison de vivre, Un jour viendra où nous aurons dans notre pays, un centre d’enseignement de la danse digne de ce nom.”

Omar Halifa : “L’art nous rattache et nous crée de l’émotion, de la sensibilité tout en interprétant ses histoires basées sur des faits réels ou imaginaires… La danse m’aide à franchir et à soutenir cette positivité.”

Ben Ahamada Mohamed : “Mon objectif c’est de faire briller la danse dans mon pays, que mon art soit reconnu du monde entier.”

Photos des jeunes du spectacle Dur d'y croire en représentation
  • Chorégraphie et Mise en scène : Akeem H.IBRAHIM (WASHKO)
  • Assistant Chorégraphe : Abdou Elfatah Bacar
  • 5 Interprètes : Fakri Fahardine, Halifa Omar, Nourdine Bacar, Mohamed Ben Ahmada, Wardine Mohamed
  • Création lumière : Saïd Hassane EZIDINE
  • Création vidéo: Mahmoud IBRAHIM
  • Costumes : Fatouma ELIAS
  • Conseils et regard extérieur : Nathalie ALLOUI
  • Production : Association UNI’SON
  • Dur D’y Croire est le fruit du projet Corps & Oralité qui a obtenu un co-financement de l’ambassade de France au près de l’Union des Comores à travers le Programme Franco-Comorien de Codéveloppement.
  • Cette pièce a été crée grâce au soutien de : SCAC, Alliance française, EFIS, Association Maeecha, CCAC, Harmony Tropic, I2A.
  • Remerciements : Mathilde DRAULT, Soumette AHMED, Soilihi ABDALLAH MOINA, Marianne MERDRIGNAC, Twice, Watwanyia Prod.

“Dur d’y Croire est une chorégraphie d’une grande originalité”

Extrait de presse – La Gazette des Comores – Mars 2016

 

“Ce prix contribue au rayonnement de la culture comorienne, en particulier la danse”

Lors de la remise du prix spécial Jury – El Watwan – Juin 2016

A venir…